Relatórios Portugueses das Conferências dos Tribunais Constitucionais Europeus
XIª Conferência dos Tribunais Constitucionais
Europeus
A Jurisprudência constitucional em matéria
de liberdade religiosa em Portugal (texto em francês)
José de Sousa e Brito, Juiz do Tribunal Constitucional
[Varsóvia, Polónia, de 16 a 20 de maio de
1999]
XI ème CONFÉRENCE DES COURS CONSTITUTIONNELLES
EUROPÉENNES
LA JURISPRUDENCE CONSTITUTIONNELLE EN MATIERE DE LIBERTE CONFESSIONELLE AU PORTUGAL
Rapport élaboré pour : José de Sousa e Brito, Juge au Tribunal
Constitutionnel, Lisbonne
Rapport Portugais
[Varsovie, Pologne, du 16 au 20 mai 1999]
[1] Il faudra savoir que dans le dernier cens dont les nombres sont connus (1991), plus de 77,9% de la population de plus de douze ans se déclarait catholique, moins de 2% d'autres confessions chrétiennes, moins de 1% d'une autre confession non-chrétienne, moins de 3% sans religion. Selon les estimatives inofficielles des autorités religieuses respectives on aurait à présent au Portugal plus de 300.000 chrétiens non-catholiques (dont 12.000 orthodoxes), plus de 15.000 musulmans et plus de 7.000 hindous concentrés à Lisbonne dans les deux cas, la plupart des 3.523 qui se déclaraient (confidenciellement) juifs en 1991 n'étant pas connue des autorités religieuses respectives.
[2] Manuel S. Costa Gomes, "Nomeação de párocos e de bispos", en António Leite et al., A Concordata de 1940 Portugal - Santa Sé, Lisboa, Didaskalia, 1993, p. 184, défend l'art. X de la Concordate, mais Jorge Miranda, dans le même oeuvre, p. 83, le considère inconstitutionnel, opinion, certes, dominante: voir aussi, dans le même sens, J. J. Gomes Canotilho, Vital Moreira, Constituição da República Portuguesa Anotada, 3e éd., Coimbra, Coimbra Editora, 1993, p. 244, et Jónatas E. Mendes Machado, O regime concordatário entre a libertas ecclesiae e a liberdade religiosa, Coimbra, Coimbra Editora, 1993, p. 83.
[3] Sur la situation actuelle du droit des religions au Portugal voir: Jorge Miranda, "Confessions religieuses et liberté d'enseignement au Portugal", Consorzio europeo di ricerce sui rapporti tra Stati e confessioni religiose, Milano, Giuffré, 1992, pp. 105 ss., Miguel Teixeira de Sousa, "Le mariage religieux et son eficacité civile. Le cas portugais", European Consortium for Church-State Research, Mariage and Religion in Europe, Milano, Giuffré,1993, pp. 61 ss.. José de Sousa e Brito, "La situation juridique des Églises et des communautés religieuses minoritaires au Portugal", European Consortium for Church-State Research, The Legal Status of Religious Minorities, Thessaloniki-Milano, Giuffré, 1994, pp.235 ss.; Vitalino Canas, "State and Church in Portugal", Gerhard Robbers (ed.), State and Church in European Union, Baden-Baden, Nomos, 1995, pp. 259 ss., José de Sousa e Brito, "Le régime constitutionnel des religions au Portugal", Consortium européen: rapport religions-État, Le statut constitutionnel des cultes dans les pays de l'Union Européene, Milano, Giuffré, 1995, pp. 217 233; Luis Nunes de Almeida, Armindo Ribeiro Mendes, "L'école, la religion et la constitution. Portugal", Annuaire International de Justice Constitutionnelle, 12, 1996, pp.291 ss., J.A.Teles Pereira, "La liberté religieuse et les rapports entre les Églises et l'État au Portugal dans les années 1990", European Journal for Church and State Research, 2, 1995, pp. 95 ss.; id., European Journal for Church and State Research, 3, 1996, pp.93 ss. Par la suite nous empruntons librement de ces travaux.
[4] Des articles parus dans la presse d'alors associaient ce parti à l'Église universelle du royaume de Dieu, fondée au Brésil dans les années 70 et qui s'est répandue au Portugal vers la fun des années 80 (100.000 croyant estimés au Portugal).
[5] L'enregistrement du parti serait finalement autorisé après le changement de la dénomination vers "Partido da Gente" (parti des gens), ayant comme symbole la lettre "G" et un "balai rouge" (Arrêt n 118/95 (Acórdãos cit., 30, pp. 1131 ss.).
[6] António Marques dos Santos "Constituição e Direito Internacional Privado - O Estranho Caso do Artigo 51, nº 3, do Código Civil", Jorge Miranda (ed.), Perspectivas Constitucionais - Nos 20 Anos da Constituição de 1976, III, Coimbra, Coimbra Editora, 1998, pp. 367-390.
[7] Heinrich Denzinger, Peter Hünermann, Enchiridion symbolorum definitionum et declarationum de rebus fidei et morum, 37e éd., Freiburg im Breisgau, Herder 1991, nº 870-5.
[8] «Quadraginta anni sunt, quod Nos sumus esperti in iure, et scimus, quod duae sunt potestates ordinatae a Deo», Denzinger, Hünermann, op. cit., p.384.
[9] Session XI, Super abrogatione pragmaticae sanctionis, Les conciles oecuméniques, ed. Alberigo et al., Paris, du Cerf, 1994, II, 1, p.1312-15.
[10] Voir Fortunato de Almeida, História da Igreja em Portugal, nouvelle éd., Porto, Portucalense, 1967, I, pp.85, 186 et 199.
[11] Voir Pier Giovani Caron, Corso di storia dei rapporti fra Stato e Chiesa, 2 vols., Milano Giuffré 1981, 1985, lequel réserve le mot «juridictionalisme» pour le système des monarchies catholiques, sans manquer de noter les analogies structurelles de tous ces systèmes.
[12] Voir les références en Burns, éd., Medieval Political Thought, Cambridge, Cambridge University Press, 1988, pp.34,55,65,67,et 70-72.
[13] «Vous avez voulu», Doctrina Pontificia, V, Madrid, 1960, BAC, p.535.
[14] Voir Fortunato de Almeida, op. cit., III, p.59 et suivantes; Trindade Coelho, Manual Político do Cidadão Português, 2e éd., Porto, Empresa Litterária e Typográphica, 1908, p.265 et suivantes; Oliveira Marques, Nova História de Portugal, XI, Lisboa, Presença, 1991, p.486 et suivantes.
[15] Voir Bockenförde, Schriften zu Staat - Gesellschaft - Kirche, III, 1990, Freiburg im Breisgau, Herder, p. 117 et s.
[16] Documentos Pontificios, V, p.203.
[17] Voir Denzinger, Hünermann, nºs 2730, 2731, citant saint Augustin:«quae peior mors animae, quam libertas erroris?»
[18] Voir Denzinger, Hünermann, op.cit, nºs 3250, 3252, 3172
[19] Documentos Pontíficios, V, p.436.
[20] Voir Henri Fesquet, O Diário do Concílio, 1967-8, I, pp.248, 308-310, II, p.84-85, 328-336, et III, p.38-49, 54-79 et 313-321.
[21] Les conciles oecuméniques, II-2, p. 2033,2035,2039.
[22] Les conciles oecuméniques, II-2, p. 1957.
[23] Les conciles oecumeniques, II-2, p. 2277, 2219.
[24] Les conciles oecuméniques, II-2, p.2047.
[25] Allgemeine Staatslehre, 2e éd., Stuttgart, Kohlhammer, 1966, p.49.
[26] Voir arrêt nº 602/89, Acórdãos do Tribunal Constitucional, 15 (1989), p.561.
[27] Voir António Leite, "Acordãos entre a Santa-Sé e Portugal anteriores à Concordata de 1940", António Leite et al., A Concordata,cit. pp. 11, ss., aussi sur les accords postérieurs à 1940, p.27.
[28] Cet article détermine l'obligation de l'État de dispenser l'enseignement de la religion et morale catholiques dans les écoles publiques élémentaires, complementaires et moyennes «aux élèves, dont les parents, ou leurs substituts, n'ont pas fait une demande contraire».
[29] Avis nº 17/82, Pareceres da Comissão constitucional, 19, pp. 253 et s. Cet avis n'a pas réuni l'unanimité des voix: deux voix dissidentes et trois votes particuliers, dans un collège de neuf membres.
[30] Arrêt nº 423/87 (Acórdãos cit., ,10, p 77, ss.) avec cinq voix favorables et cinq voix contraires, le président utilisant sa voix préponderante; voix dissidentes de tous les juges - sur différentes matières - sauf le rapporteur.
[31] Arrêt nº 174/93 (Acórdãos cit., 24, 57 ss.).
[32]
Voir sur ce point l'exposé de Ribeiro Mendes et Nunes de Almeida, cité
n.3, pp.305 et ss. que nous reproduisons avec peu de modifications.